EREBAN: SHADOW LEGACY : l’ombre s’invite sur console 🎮
Le monde futuriste et moralement ambigu d'Ereban: Shadow Legacy se prépare à s'étendre au-delà du PC. SelectaPlay, en partenariat avec…
La vie s’arrête, mais les objets, eux, restent. Une vieille photo dans un tiroir, un carnet à moitié rempli, une tasse ébréchée… Chacun raconte une histoire. C’est sur cette prémisse à la fois mélancolique et profondément humaine que repose A Storied Life: Tabitha, la nouvelle création du développeur Lab42 Games et de l’éditeur Secret Mode. Loin des jeux d’aventure qui nous emmènent au bout du monde, celui-ci nous propose un voyage intérieur, un pèlerinage dans une maison remplie de souvenirs.
Imaginez-vous devant une demeure pleine d’une vie passée, avec un journal inachevé et une lettre d’un éditeur qui vous pousse à transformer cette collection hétéroclite en un récit cohérent. Un défi de taille où la nostalgie rencontre l’organisation, le tout enrobé de papier bulle.
UNE FOUILLE ARCHÉOLOGIQUE PLEINE D’ÉMOTIONS
Votre mission commence dès que vous franchissez le seuil. Chaque pièce de cette maison est une scène de crime émotionnel où vous êtes l’enquêteur. Il ne s’agit pas de piller, mais de découvrir. En explorant, vous n’allez pas simplement ouvrir des tiroirs, vous allez soulever des voiles sur des souvenirs enfouis. Le jeu vous demande de déplacer des meubles, de soulever des tapis et de fouiller des placards pour révéler des objets oubliés qui sont les véritables pièces du puzzle.
Cette première phase de gameplay est une chasse au trésor méticuleuse, où la satisfaction de trouver un objet rare ou un document inattendu se mêle à la tristesse de l’absence. C’est le moment où vous commencez à tisser les fils d’une vie que vous ne connaissiez peut-être pas aussi bien que vous le pensiez.
LE DILEMME DU DÉMÉNAGEUR MÉTAPHYSIQUE
Une fois la trouvaille faite, le véritable défi commence : l’emballage. Le jeu vous confronte à une réalité implacable : vous ne pouvez pas tout garder. C’est un puzzle de logistique et d’émotions. Vous devez positionner chaque objet dans une boîte en carton, en le faisant pivoter et en optimisant l’espace de manière chirurgicale. Les contraintes sont réelles : le poids des objets lourds, la fragilité des bibelots nécessitant du papier bulle, et la nécessité d’utiliser du ruban adhésif pour renforcer les caisses les plus remplies.
Chaque objet, qu’il soit conservé, vendu ou jeté, est un choix qui en dit long sur la façon dont vous souhaitez vous souvenir de cette personne. Vous faites le tri entre ce qui a de la valeur sentimentale, ce qui peut être monétisé et ce qui doit simplement disparaître pour faire de la place. C’est un processus de deuil actif, où le rangement devient une forme de thérapie.
UN RÉCIT QUE VOUS FAÇONNEZ
L’apothéose du jeu se produit une fois les boîtes scellées. Chaque objet que vous avez choisi de conserver n’est pas qu’un simple objet ; c’est une boîte à mots. En collectant ces objets, vous débloquez un ensemble de termes et de phrases qui vous permettent de réparer les mémoires endommagées. C’est ici que votre rôle passe de celui d’un simple déménageur à celui d’un biographe. Vous n’êtes pas un simple spectateur, vous êtes l’architecte du récit de cette vie passée.
Que ce soit pour la dépeindre comme une personne joyeuse, un reclus solitaire ou un génie méconnu, chaque mot a une importance capitale. Le jeu vous permet de créer une histoire qui vous ressemble, avec toutes les nuances et les contradictions qu’une vie réelle peut avoir. Le défi final est de créer un récit cohérent qui plaira à l’éditeur, mais surtout qui rendra justice à la mémoire de la personne disparue.
UN JEU QUI FERA DATE
Développé par Lab42 Games, un studio spécialisé dans les jeux narratifs et de puzzle, et édité par Secret Mode, une pointure dans les jeux indépendants charmants comme A Little to the Left, A Storied Life: Tabitha s’annonce comme une œuvre délicate et profonde. Il prouve que les jeux vidéo peuvent être bien plus que du divertissement : une expérience méditative, une réflexion sur l’héritage et une ode à la mémoire.
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