EREBAN: SHADOW LEGACY : l’ombre s’invite sur console 🎮
Le monde futuriste et moralement ambigu d'Ereban: Shadow Legacy se prépare à s'étendre au-delà du PC. SelectaPlay, en partenariat avec…
Dans un monde où la productivité est une religion et la vitesse une obsession, où l’on nous exhorte à courir avant même de savoir tenir debout, il est bon de se rappeler que l’apprentissage est un processus lent et parfois chaotique. L’équipe de développement derrière le très attendu Baby Steps semble avoir pris ce concept à la lettre, avec une ironie qui leur est propre.
Initialement prévu pour le 8 septembre, ce jeu hors du commun a pris le temps de faire quelques pas de plus, et sortira finalement le 23 septembre 2025 sur PC et PlayStation 5. C’est une leçon d’humilité et de patience, un pied de nez au rythme effréné de l’industrie du jeu vidéo.
UN PAS DE PLUS VERS L’ABSURDITÉ
Derrière ce report inattendu, on retrouve un trio de génies de la galère vidéoludique : Gabe Cuzillo, Maxi Boch (à qui l’on doit l’inénarrable APE OUT) et l’incontournable Bennett Foddy (maître incontesté du masochisme ludique avec QWOP). Ces esprits libres ont littéralement « pesé de tout leur poids » pour convaincre leur éditeur, le redoutable Devolver Digital, de leur accorder ce sursis.
Une preuve de plus que même l’ultracapitalisme peut parfois faire preuve d’une clémence surprenante… ou qu’il a tout simplement cédé sous le poids des arguments. Cet affrontement entre créativité et mercantilisme ajoute une couche de dérision supplémentaire à l’histoire du jeu.
UN HÉROS À CÔTÉ DE SES POMPES
Dans Baby Steps, vous incarnez Nate, un loser magnifique à qui rien ne réussit dans la vie. Sa destinée bascule le jour où il se découvre un pouvoir qu’il ne soupçonnait pas : celui, incroyable et pourtant si simple, de mettre un pied devant l’autre. Oui, vous avez bien lu. Une compétence qui peut sembler triviale pour le commun des mortels, mais qui, entre les mains de ce héros malgré lui, se transforme en une véritable épopée.
Dans ce monde étrange et mystérieux, chaque pas est un défi, un acte de foi. Les lois de la physique sont impitoyables, et la moindre hésitation peut vous envoyer dans le décor. Vous vous baladerez dans des montagnes brumeuses, des steppes arides et des vallées boueuses, et chaque mouvement sera plus incertain que le précédent. C’est un voyage à la fois contemplatif et exigeant, sérieux et hilarant. C’est l’histoire d’un anti-héros qui cherche un sens à sa vie, un pas après l’autre, à travers un chemin semé d’embûches et de solitude.
Le jeu est un paradoxe constant, une œuvre née de l’imagination des créateurs d’Ape Out et de Getting Over It, des jeux qui n’ont rien en commun si ce n’est une bonne dose d’absurdité. Et c’est justement là que réside la magie de Baby Steps : dans ce mélange savamment dosé d’anticapitalisme et de hautement mercantile, de contemplation et d’exigence. Pour trouver du sens dans ce monde absurde, on n’est pas à un paradoxe près. Ne laissez pas tomber Nate.
CE QUE VOUS TROUVEREZ DANS BABY STEPS
- Une mécanique de marche entièrement basée sur les lois de la physique : chaque pas est une victoire qui se mérite.
- Un monde vivant qui prend vie sous le rythme d’une bande-son dynamique, composée à partir de 420 beats et vibrations. L’audio-visuel s’allie pour créer une expérience unique.
- Une longue randonnée en montagne à votre propre rythme (ou moins) : préparez-vous pour un voyage sans fin où le but n’est pas la destination, mais le chemin lui-même.
- Un système de salissure dynamique de la grenouillère : parce que chaque chute, chaque glissade et chaque pas raté mérite d’être marqué.
- Des chapeaux à ne pas collectionner : une ode à la non-consommation, signée Devolver, qui se moque des mécaniques de jeu habituelles.
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