Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur les jeux de match-3. Ce n’est pas le genre de jeu que votre grand-mère lance sur sa tablette pour se détendre entre deux épisodes de séries télévisées. Oubliez les bonbons colorés et les licornes arc-en-ciel. Ici, on creuse. On creuse profond. On creuse au risque de devenir fou. Bienvenue dans l’univers de Basalt: The Cursed Vein, le jeu qui va vous faire reconsidérer votre addiction au pixel art et à la destruction de blocs.
Développé par le studio indépendant danois Half Past Yellow, ce roguelite singulier est une bouffée d’air frais (ou plutôt une bouffée de poussière de mine) dans un genre souvent critiqué pour son manque de profondeur. Jack Kristoffersen, le concepteur du jeu, est d’ailleurs formel : « J’ai toujours adoré le match-3, mais pas le grind gratuit. Basalt en fait un jeu de stratégie en boucle où chaque fouille est gratifiante. »

LE CONCEPT : CREUSER, DÉTRUIRE, RECONSTRUIRE
Votre mission, si vous l’acceptez, est simple : sauver une ville minière en ruine en piochant sans relâche. Chaque partie est une descente dans un puits où vous devez extraire des minerais et des matériaux rares en alignant des blocs de même couleur. Mais n’allez pas croire que vous faites ça pour la gloire. Chaque ressource collectée sert à reconstruire votre ville, un bâtiment à la fois.
Cette reconstruction n’est pas qu’un prétexte. C’est le moteur de votre progression. Chaque nouvelle structure débloque des bombes, des outils et des améliorations qui sont indispensables pour vous enfoncer toujours plus bas. Vous avez un nombre limité de mouvements, alors l’efficacité est le maître-mot. Les parties ne durent pas une éternité et la tension monte au fur et à mesure que vous descendez, car la seule chose plus frustrante que d’être à court de mouvements est de ne pas avoir débloqué le bon outil pour une situation critique.


LA SYNERGIE AU CŒUR DE LA STRATÉGIE
C’est là que la magie opère. Basalt: The Cursed Vein n’est pas un simple jeu d’adresse. C’est un jeu de stratégie où chaque partie est une énigme à résoudre. Les améliorations et les bombes que vous trouvez ont des interactions imprévisibles, créant des combos dévastateurs. L’idée est de trouver les synergies qui vous propulseront plus loin. Un objet qui augmente la puissance de vos explosions, une bombe qui transforme les minerais en or, ou une amélioration qui vous donne un mouvement supplémentaire à chaque destruction massive… Les possibilités sont infinies et chaque nouvelle partie est une occasion de découvrir une nouvelle stratégie.
Et le jeu ne se contente pas de vous mettre au défi, il se fout aussi de votre tête. La configuration des niveaux change à chaque fois. Les types d’ennemis, les bombes, les recettes de forge… tout est aléatoire. Il est donc impossible de s’endormir sur ses lauriers et de répéter la même stratégie. Le jeu vous oblige à vous adapter, à expérimenter, et à devenir un pro de l’improvisation.

UN MONDE BRUT ET SOMBRE
Le pixel art de Basalt: The Cursed Vein est l’un de ses plus grands atouts. Le directeur artistique, Simon Nyhus, l’a voulu « aussi brut que la ville que vous reconstruisez ». Et il a réussi. L’ambiance est sombre, froide et oppressante. On sent le poids de la roche sur nos épaules et la solitude dans les profondeurs de la mine. Chaque ombre semble cacher quelque chose, et les personnages que vous rencontrez entre deux descentes sont tous plus étranges les uns que les autres. Leurs histoires tragiques et leurs requêtes douteuses ajoutent une couche de mystère et d’humour noir à l’ensemble.
Et la faune locale n’est pas là pour vous offrir un thé. Des araignées qui changent de forme, des tentacules aveugles qui se délectent de minéraux… Les monstres sont aussi dérangeants que les habitants de la ville. Ils sont un rappel constant que plus vous creusez, plus le danger augmente.

En bref, Basalt: The Cursed Vein est un jeu intelligent qui se moque des conventions. Il prend le concept du match-3 et le transforme en un roguelite captivant et exigeant. Mais rappelez-vous l’avertissement qui vous suit à chaque instant : « Ne creusez pas trop profond ! ».
Sinon, c’est la mine qui finira par avoir raison de vous.
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