Qui aurait cru, près de deux décennies après que le rugissement du Lanzor ait terrifié des millions de joueurs sur Xbox 360, que nous allions rechausser les bottes crasseuses de Marcus Fenix, notre cher seigneur guerrier bedonnant et fan de bandana, pour une nouvelle découpe chirurgicale de Locustes… sur PlayStation 5 ? C’est une pirouette scénaristique aussi audacieuse que de voir un Griffeur s’inscrire à Danse avec les Stars, mais c’est pourtant la réalité que nous avons eu l’occasion d’expérimenter lors de l’avant-première explosive de Gears of War: Reloaded.
Préparez-vous à un retour épique, teinté d’une bonne dose de folie et de testostérone, sur la planète Sera, où le sciage au Lanzor est considéré comme un art martial et où la diplomatie se règle exclusivement à coups de fusil à pompe bien placés. Le monde est prêt, vos manettes tremblent d’impatience, et vos voisins risquent de s’inquiéter des bruits de tronçonneuse émanant de votre salon.

LA BÊTA MULTIJOUEUR : QUAND LA FLUIDITÉ RIME AVEC BRUTALITÉ ORGIASTIQUE
Le week-end dernier, la bêta multijoueur nous a plongés dans des deathmatches classiques en versus, et le constat est sans appel : le jeu n’a jamais été aussi fluide, aussi brutal, et aussi délicieusement divertissant. Merci les 120 images par seconde et la véritable résolution 4K ! Serrer des adversaires avec une baïonnette tronçonneuse n’a jamais été aussi net ; on en mangerait presque, si le sang des Locustes n’avait pas ce goût si… métallique et légèrement visqueux. Les développeurs ont visiblement bichonné l’optimisation, car la sensation de glisse sur le terrain, tout en évitant les balles avec une agilité de danseur étoile sous amphétamines et en flanquant des coups de crosse qui feraient rougir un pilier de rugby, est juste sublime. C’est le genre de fluidité qui vous donne l’impression d’être un professionnel, même quand vous vous prenez une grenade dans la face.
Des cartes cultes comme Gridlock, Gold Rush et Raven Down étaient au rendez-vous. Et soyons honnêtes, revoir Gridlock, c’est comme retrouver un vieil ami qui vous a toujours aidé à vous débarrasser des cafards avec une tronçonneuse… mais en version Locuste géant et hurlant, avec des grenades qui vous explosent au visage. Son level design, parfait pour les embuscades sournoises et les flankings dignes d’une chorégraphie mortelle, reste un pur bonheur tactique qui a fait ses preuves. La bêta a également permis de tester la robustesse des serveurs et la stabilité du réseau, ce qui est extrêmement rassurant pour un lancement où le crossplay (entre PlayStation, Xbox et PC) promet d’animer des affrontements épiques, où les loyautés ne compteront plus, seule la soif de frag unira les joueurs. Le prochain week-end nous promet d’ailleurs War Machine, Canal et Courtyard en mode Roi de la Colline, de quoi étancher notre soif de carnage organisé, et peut-être découvrir de nouvelles façons de se faire humilier avec panache.



LA MAGIE DU DUALSENSE : COUPER EN DEUX N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI AGRÉABLE (ET SATISFAISANT)
Gears of War: Reloaded est un remaster de Gears of War: Ultimate Edition, lui-même un remake de l’original. Oui, on peut considérer que c’est la troisième fois qu’on nous sert le même plat, un peu comme cette pizza surgelée que l’on ressort à chaque soirée ciné, en essayant de la faire passer pour un chef-d’œuvre culinaire. Mais cette fois, elle a une saveur inédite, un ingrédient secret : c’est la première incursion de cette franchise autrefois exclusive à la Xbox sur PlayStation. Et ce n’est pas qu’une simple copie-colle, un portage paresseux. Les studios The Coalition, en collaboration avec Sumo Digital et Disbelief, ont mis les petits plats dans les grands pour exploiter à fond les capacités uniques de la PlayStation 5.
Les gâchettes adaptatives du DualSense sont pleinement utilisées, et c’est là que la magie opère réellement. Chaque tir de Lanzor, chaque coup de fusil à pompe qui résonne comme un coup de tonnerre, chaque coup de tronçonneuse effréné offre une résistance physique des plus satisfaisantes. Vous ne tirez plus seulement ; vous sentez l’arme entre vos doigts, la puissance de la détonation, la vibration du moteur de la tronçonneuse alors qu’elle déchire la chair. C’est une immersion tactile qui rend chaque frag non seulement visuellement spectaculaire, mais aussi physiquement jouissif. Croyez-nous, après ça, votre manette PlayStation deviendra votre extension préférée pour démembrer des aliens, et vous vous demanderez comment vous avez pu jouer sans cette sensation auparavant. Tirer sur un Locuste avec la sensation de la gâchette qui résiste, puis le découper à la tronçonneuse en sentant la vibration du moteur dans vos paumes… c’est une expérience sensorielle que seuls les propriétaires de PS5 pourront véritablement apprécier. Un avantage non négligeable qui pourrait bien faire basculer les plus indécis du côté obscur (mais tellement fun) de la force.

UNE ANCIENNE SENSATION, PLUS AIGUISÉE QUE JAMAIS ET IMMORTELLE
Pas de révolution spectaculaire à l’horizon, soyons clairs : Gears of War: Reloaded reprend les bases solides du Gears of War que nous connaissons et aimons, celles qui ont défini le genre du cover-shooter. Les graphismes bruts, sales et sans pitié, les exécutions sanglantes dignes d’un film d’horreur des années 80 avec un budget illimité pour l’hémoglobine, la fameuse recharge active pour des tirs encore plus rapides (cette petite pression au bon moment qui vous donne l’impression d’être un dieu de la gâchette et vous récompense d’un « BOOM! » sonore), la musique évocatrice de Kevin Riepl qui vous prend aux tripes et vous pousse à l’assaut, et les répliques mémorables des personnages qui sont devenues des classiques (« Oohrah! ») sont toujours là, intactes.
C’est le même bon vieux Gears, mais en version remasterisée pour 120 images par seconde et en 4K, avec de petites améliorations au niveau des ombres, des reflets et des textures. C’est plus net, plus clair, et surtout, incroyablement fluide, comme un couteau neuf traversant du beurre (ou un Locuste malchanceux). Le support HDR améliore également les contrastes de manière significative, rendant les environnements encore plus sombres, plus lugubres et plus oppressants, juste comme on aime. C’est la quintessence de l’action brute et sans concession, rehaussée par des performances techniques qui lui donnent une nouvelle jeunesse.

UN TRÉSOR POUR MICROSOFT, UNE NOUVELLE ÈRE POUR PLAYSTATION
Que vous soyez un vétéran nostalgique ayant délaissé la Xbox au profit d’une PlayStation 4 (ou 5) il y a des années, ou un petit nouveau sur PlayStation curieux de découvrir cette série culte dont tout le monde parle avec des étoiles dans les yeux, Gears of War: Reloaded est sans aucun doute un ajout bienvenu à la ludothèque de la console de Sony. La stratégie de Xbox de porter ses titres phares sur les plateformes concurrentes, déjà couronnée de succès avec Forza Horizon 5, Sea of Thieves ou Grounded, prouve une fois de plus sa pertinence économique et sa capacité à surprendre. Offrir ce titre culte à un public plus large, surtout quand il est inclus au Game Pass dès le premier jour et qu’il est même gratuit pour les possesseurs de l’Ultimate Edition sur Xbox/PC, c’est une preuve de générosité (ou de stratégie diabolique pour conquérir le monde du gaming, selon votre point de vue) qui ne manquera pas de payer.
Attendu de pied ferme le 26 août, Gears of War: Reloaded promet non seulement des matchs multijoueurs endiablés où le sang coule à flots et où les rires nerveux face aux exécutions les plus gores sont garantis, mais aussi une campagne solo plus mise à jour que jamais pour revivre les premières aventures épiques et souvent hilarantes de Marcus Fenix. Et personnellement, malgré tout le fun du multijoueur, j’ai surtout hâte de me replonger dans ce mode histoire légendaire, de redécouvrir les personnages iconiques et de revivre ce scénario brutal et mémorable avec ce coup de jeune visuel et cette fluidité inédite. La nouvelle ère de Gears of War, sous la houlette de Mike Crump, le nouveau patron de The Coalition (après le départ de Rod Ferguson en 2020), s’annonce prometteuse et pleine de défis. Si vous possédez une PlayStation et n’avez jamais osé vous frotter à l’univers testostéroné de Gears, c’est le moment ou jamais de sauter le pas ! Préparez vos gâchettes, affûtez vos Lanzors, car ce titre est une expérience à ne manquer sous aucun prétexte.
UNBROKEN: THE AWAKENING – La 3ème Lune se lève. Préparez vos esprits ! – La Pause Geek
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