Préparez vos lames et affûtez votre sens de l’humour, car nous allons nous plonger dans le retour inattendu de Wild Hearts S sur la toute nouvelle Nintendo Switch 2 ! En 2023, sur les consoles de salon, Wild Hearts s’était lancé dans une quête audacieuse : défier le géant incontesté du genre, le mastodonte Monster Hunter. Développé par Omega Force, studio bien connu pour ses jeux « Warriors » où les ennemis se comptent par milliers, et édité par Koei Tecmo, le jeu promettait une chasse aux monstres frénétique, pimentée par un système de construction innovant. L’ambition était là, colossale, mais la réalité fut plus rude : le titre a peiné à trouver son public, se transformant en un échec commercial retentissant. Un silence radio de plusieurs années, puis, coup de théâtre ! Cinq ans plus tard, le 25 juillet 2025, une version ressuscitée, baptisée Wild Hearts S, débarque sur la Nintendo Switch 2 au prix de 49,99 €. Est-ce une « seconde chance » salvatrice pour ce chasseur un peu maladroit, ou simplement le chant du cygne d’une créature déjà blessée ? Accrochez-vous, car entre les combats épiques et les graphismes qui piquent les yeux, ce test ne manquera pas de rebondissements !
Test réalisé via un code envoyé par l’éditeur, que je remercie beaucoup 🙂

LE SCÉNARIO : UN VENT DE DÉJÀ-VU QUI SOUFFLE FORT (TRÈS FORT)
Dès les premières secondes de Wild Hearts S, une sensation de déjà-vu, presque un écho lointain, nous envahit. Soyons clairs, le jeu est une copie carbone, parfois un peu pâlichonne, de Monster Hunter World. Oui, il a ses propres particularités, ses touches uniques, mais l’ADN de Monster Hunter est omniprésent, presque oppressant. Cette parenté n’est pas nouvelle ; elle était déjà palpable avec la série Toukiden, mais ici, la ressemblance est poussée à son paroxysme, flirtant dangereusement avec la limite entre l’inspiration et l’emprunt un peu trop généreux. Cette impression est d’autant plus forte qu’un certain Monster Hunter Rise avait déjà conquis la première Nintendo Switch deux ans auparavant, plongeant les joueurs dans un folklore japonisant avec une maestria et une ambiance inégalées. Nous ne sommes pas là pour ne parler que de Monster Hunter, mais il nous était impossible de ne pas le citer, d’autant plus que cette comparaison inévitable jalonne l’ensemble de notre test.
Votre aventure débute par la création d’un personnage, avec des options de customisation qui donnent plus envie de soupirer que de s’extasier devant votre avatar. Une fois votre alter ego mis au monde, une série de tutoriels classiques, d’une originalité débordante (non), vous apprendra les rudiments du combat, du déplacement, et comment ne pas mourir bêtement face à la faune locale. Rien de révolutionnaire ici, le strict minimum pour vous mettre le pied à l’étrier.




Vous atterrissez ensuite sur la première zone du jeu, une carte ouverte qui mélange harmonieusement forêts luxuriantes, littoraux escarpés et grottes mystérieuses. Encore une fois, la ressemblance avec les zones d’introduction de son grand concurrent est frappante. Le tout est enveloppé dans un cadre très japonais, avec des villages en ruines aux toits si triangulaires qu’ils semblent tout droit sortis d’une estampe, et des maisons en bois qui respirent l’atmosphère du pays du Soleil Levant. On s’y croirait, à défaut d’y innover.
Rapidement, vous faites la connaissance de vos nouveaux alliés : les Karakuri. Ces pouvoirs inédits, basés sur une technologie ancestrale, sont au cœur du gameplay, et nous y reviendrons en détail plus tard. Après quelques confrontations initiales avec des créatures de taille respectable, le scénario, prévisible au possible, vous plonge dans le destin du petit village de Minato, menacé par des Kemono (le nom donné aux grands monstres dans Wild Hearts S) devenant de plus en plus agressifs. Ces bêtes, animées par une fureur primale, tentent de récupérer des territoires autrefois leurs.
Votre mission sera donc de protéger Minato, et l’apogée du premier chapitre culmine avec une bataille scénarisée d’envergure, étrangement similaire à l’affrontement contre le Zorah Magdaros de Monster Hunter World. Quand on vous dit que l’inspiration est poussée à l’extrême, on n’est plus à la limite du clin d’œil, on frôle dangereusement le plagiat. 🕵️♂️ L’écriture du scénario elle-même est loin d’être un chef-d’œuvre. Difficile de dire si la faute revient à une base narrative faible ou à une traduction bâclée, mais le résultat est sans appel : les dialogues sont parfois si décousus et illogiques que l’envie de les sauter pour se jeter directement dans l’action est irrésistible. Les doubleurs, quant à eux, semblent avoir été recrutés à la dernière minute, livrant des performances monocordes, comme s’ils découvraient leurs lignes en même temps que nous les écoutions. En somme, une histoire prétexte qu’on oubliera vite pour se concentrer sur l’essentiel : la chasse (et le rire involontaire face à certaines répliques).

KARAKURI : L’ARME SECRÈTE POUR UN COMBAT DÉJANTÉ
La grande particularité, et sans doute le point le plus distinctif, du gameplay de Wild Hearts S réside dans l’intégration des Karakuri. Imaginez que votre personnage a une âme d’architecte déjanté, capable de matérialiser instantanément des structures complexes en plein combat. C’est comme si vous aviez un abonnement illimité à une imprimante 3D géante, avec des matériaux qui se régénèrent par magie. Ces invocations, étroitement liées aux Fils que vous collectez sur le terrain, se classent en deux catégories principales : les Karakuri draconiques et les Karakuri classiques.
Les Karakuri draconiques sont vos alliés pour la gestion du terrain et la préparation de la chasse. Pour les activer, il vous faudra trouver et améliorer des fosses draconiques disséminées sur la carte. Chaque fosse améliorée augmente vos jauges de disponibilité, vous permettant d’invoquer des bâtiments permanents qui facilitent grandement votre progression. Vous pourrez ainsi ériger un feu de camp (indispensable pour l’accès au mode en ligne, car même les chasseurs ont besoin du Wi-Fi), une tente pour des téléportations rapides (fini les longues et pénibles marches !), ou encore une forge pour crafter et améliorer votre équipement (une nécessité absolue, bien sûr). Mais ce n’est pas tout ! Ces Karakuri peuvent aussi devenir des outils de déplacement ingénieux : une énorme arbalète qui tire un câble pour des traversées aériennes dignes de l’accrobranche inversée, ou une tour de chasse qui scanne les environs, révélant la position des monstres. Cette dernière fonctionnalité, si pratique soit-elle, ôte cependant une part du plaisir de la traque et de la recherche méticuleuse de monstres si chère aux vétérans de Monster Hunter. Moins de mystère, plus de facilité : une philosophie qui peut diviser. Ces invocations draconiques sont limitées par vos jauges et ne disparaissent que si vous en construisez trop, vous obligeant à une gestion stratégique de votre espace de chasse.




Les Karakuri classiques, quant à eux, sont les véritables stars des affrontements dynamiques. Grâce à vos Fils, vous pouvez créer des structures temporaires en un clin d’œil, adaptées à chaque situation. Un mur trop haut ? Empilez trois caisses et sautez ! Un fossé un peu large ? Créez un petit tremplin pour le franchir avec panache ! Envie de prendre de la hauteur pour une attaque plongeante spectaculaire ? Une hélice et hop, vous êtes Dumbo le chasseur ! Mais c’est en combat que leur potentiel se révèle pleinement, transformant chaque affrontement en une danse frénétique entre attaques et constructions. La plupart de ces Karakuri n’infligent pas directement de dégâts, mais ils modifient drastiquement le terrain et les opportunités d’attaque. Imaginez empiler trois caisses, monter dessus, prendre un boost de saut et infliger des dégâts massifs au Kemono en retombant. C’est l’équivalent vidéoludique de dire « tiens, prends ça dans la face ! » avec une élégance surprenante. Le petit plus, et non des moindres, c’est que durant les batailles, vous aurez parfois une étincelle de génie, une « inspiration » soudaine, qui vous permettra de découvrir de nouvelles recettes de Karakuri combinés. Par exemple, assembler deux tours de trois blocs côte à côte crée un mur épais pour vous protéger, ou empiler trois hélices peut générer une zone de soin pour vous et vos alliés. C’est une mécanique géniale, mais il faudra être réactif et opportuniste pour saisir ces moments d’apprentissage en pleine chasse.
Chaque Kemono vaincu vous rapporte non seulement des objets et des ingrédients (une queue, de la fourrure, des crocs, etc.), mais aussi des points. Ces points sont cruciaux, car ils vous serviront à débloquer des améliorations dans un gigantesque arbre de talents dédié aux Karakuri. Cet arbre vous permet d’améliorer l’efficacité de vos Karakuri existants ou d’en débloquer de nouveaux, parfois avec des fonctions surprenantes. Vous pourrez par exemple obtenir un Karakuri qui va chercher du poisson à votre place (fini la corvée de la pêche !), ou un autre qui vous fournit du minerai à intervalles réguliers. Vous pouvez aussi renforcer la résistance de votre mur invoqué en combat. Cet arbre devient rapidement coûteux en points, mais il offre une progression tangible et gratifiante. Et surtout, ne le négligez pas, car il permet aussi d’augmenter votre nombre d’eaux curatives, l’équivalent des potions traditionnelles.
Contrairement à Monster Hunter, point de création de potions ici. L’eau curative remplace les potions (10 fioles maximum au départ, facilement augmentable avec le temps). Pour les régénérer, il suffit de trouver des plantes spécifiques ou de se reposer près d’un arbre de vie. Les objets complexes sont remplacés par la flexibilité des Karakuri, vous permettant d’adapter votre « inventaire » à la volée. La notion de nourriture est bien présente, et vous trouverez des ingrédients sur les petits Kemono, la flore environnante ou en pêchant. Vous avez même la possibilité de sécher ces aliments à votre camp pour en améliorer l’efficacité avant une chasse. Une approche plus directe, qui privilégie l’action.

UN BESTIAIRE MINUSCULE : LA GRANDE DÉCEPTION
Si Monster Hunter Rise avait été critiqué pour ses 46 monstres au lancement, et ses 78 avec l’extension Sunbreak, Wild Hearts S fait pire, bien pire. Le jeu ne propose que 23 créatures différentes ! 😱 Autant dire que le tour du bestiaire se fait à une vitesse vertigineuse, laissant un arrière-goût d’inachevé. C’est sans doute l’un des principaux facteurs de l’échec initial du jeu. Et le pire, c’est que les mises à jour de contenu ayant été abandonnées sur les autres plateformes, il est illusoire d’espérer des ajouts sur cette version Nintendo Switch 2. Cette maigreur du contenu impacte directement la rejouabilité et les possibilités de craft d’armes et d’armures.
Pourtant, le jeu n’est pas sans bonnes idées côté équipement. Les 8 types d’armes disponibles (Katana karakuri, Marteau, Arc, Canon, Bâton karakuri, Lame-griffe, Wagasa à lame et Nodachi) offrent des styles de jeu variés. Les arbres d’amélioration d’armes, bien que classiques, permettent une certaine liberté pour orienter vos armes vers le feu, l’eau, ou les critiques. Le Wagasa à lame, une ombrelle de combat transformée en arme mortelle, est particulièrement original et offre une mobilité grisante. Qui aurait cru qu’un parapluie pouvait être si stylé et efficace ? ☂️⚔️
Du côté des armures, même constat : de bonnes idées. Fabriquées à partir des matériaux des Kemono vaincus, elles offrent deux voies d’évolution une fois créées : « la voie de l’humain » ou « la voie des Kemono ». Chacune renforce l’équipement et débloque des talents uniques, permettant une personnalisation intéressante de votre build.
Vous croiserez aussi les Tsukumo, d’adorables petites boules de technologie (50 par zone !). Ces compagnons vous assistent en solo, vous soignent, attirent l’attention des monstres, et infligent quelques dégâts. Leur rôle principal est d’augmenter votre réserve de Fil pour les Karakuri, jusqu’à un impressionnant total de 24 ! Une aide précieuse qui peut faire la différence en plein combat.




LES COMBATS : NERVEUX MAIS IMPARFAITS (ET PENSÉS POUR LA COOP)
En matière de gameplay pur, Wild Hearts S coche la plupart des cases du Monster Hunter Like : des armes aux movesets distincts, des combos élaborés et des attaques spéciales variées. Omega Force, les maîtres des jeux « Warriors » (Dynasty Warriors, etc.), délivre un travail efficace et plaisant. Les Kemono sont massifs et imposants, un point crucial pour l’immersion. Cependant, cette grandeur s’accompagne d’un défaut persistant : la caméra, qui a une fâcheuse tendance à se déchaîner dès que l’action s’intensifie 🤪.
Lorsque vous verrouillez un Kemono, vous avez la possibilité de cibler des parties spécifiques (tête, queue…). Malheureusement, la caméra, obstinément fixée sur cette partie, peut devenir une expérience nauséabonde lorsque l’ennemi bouge un peu trop vite, provoquant des mouvements saccadés et des angles de vue déconcertants. Sans parler des problèmes de collision : on traverse les Kemono et les éléments du décor, et on se retrouve parfois coincé bêtement entre un arbre et une souche, avec une caméra collée à vous qui vous empêche de faire quoi que ce soit. C’est frustrant et ça casse l’immersion. Malgré ces écueils techniques, le jeu est nerveux, les combats sont prenants, et l’utilisation des Karakuri, qui sont communs à tout le groupe, est une excellente idée : vous pouvez utiliser les constructions des autres joueurs, ouvrant de belles opportunités tactiques en coopération.

Les combats restent assez bien réussis malgré quelques imperfections pour ma part. Le rythme est dynamique, et les affrontements sont souvent épiques. Cependant, je trouve que notre personnage reste trop lent pour attaquer et esquiver en même temps. Il y aura souvent un petit laps de temps entre ces deux actions, ce qui risque fort de mal se terminer, vous laissant vulnérable à un coup puissant de l’ennemi. Mon plus gros point noir reste clairement l’impossibilité d’afficher la barre de vie des ennemis. Il n’y a malheureusement pas d’option disponible pour cela, ce qui rend la gestion des combats un peu plus opaque et frustrante.
Il est important de noter que le jeu est clairement pensé pour être joué à plusieurs en ligne. Cela se ressent particulièrement lors des combats de boss, qui peuvent devenir sacrément prise de tête et frustrants en solo. La difficulté est pensée pour une coordination à plusieurs. Néanmoins, il faut souligner que j’ai fait entièrement le titre en solo, prouvant que c’est possible, mais pas sans son lot de défis et de moments de rage.




UNE RÉALISATION TECHNIQUE À LA TRAÎNE (ET ÇA PIQUE LES YEUX)
Techniquement et visuellement, le jeu n’est clairement pas à la hauteur de la Nintendo Switch 2. Les décors sont étonnamment vides et manquent cruellement de détails, donnant une impression de « grand vide » malgré l’étendue des zones. Les ombres, quant à elles, sont souvent pixelisées, trahissant un manque de finesse graphique. Pourtant, à certains moments, le jeu parvient à offrir de beaux panoramas, prouvant qu’il y a un potentiel inexploité. Les monstres sont, eux, plutôt bien réalisés, avec un design soigné, et il en va de même pour les personnages rencontrés, qui bénéficient d’une modélisation plus aboutie.
Personnellement, je trouve le jeu plus beau en mode docké, sur un grand écran, où les défauts sont un peu moins flagrants. En revanche, en mode portable, le jeu « pique les yeux » ; la faible résolution et les textures simplifiées rendent l’expérience visuelle particulièrement désagréable. À noter que si le jeu est la plupart du temps stable en termes de FPS, il connaît ici et là quelques chutes de framerate, ce qui est encore plus flagrant en mode portable. Si vous comptiez prendre le jeu pour sa partie visuelle, PASSEZ VOTRE CHEMIN !
Du côté de la bande-son, les musiques sont discrètes mais agréables, accompagnant l’action sans jamais s’imposer. Les bruitages et les sons sont globalement de bonne qualité, contribuant à l’immersion sonore. Cependant, notre expérience a été marquée par le bruit incessant de nos Geta (sandales japonaises) après les avoir équipées : ce bruit de pas caractéristique de ces chaussures nous hante encore aujourd’hui ! 👣😅 Les musiques, bien que faisant le travail, ne sont malheureusement pas mémorables, manquant de ce souffle épique qui marque les esprits.

DURÉE DE VIE : UNE CHASSE QUI SE BOUCLE VITE MAIS QUI OFFRE DE LONGUES SESSIONS DE FARMING
La durée de vie est un critère essentiel pour un jeu de chasse, et c’est malheureusement là que Wild Hearts S peine à convaincre sur le contenu brut. Pour terminer l’histoire principale et vaincre les 23 Kemono uniques proposés, comptez environ 40 à 50 heures de jeu en y allant tranquillement et en explorant un peu. Ce chiffre peut paraître honorable pour certains genres, mais pour un « Monster Hunter Like », où la rejouabilité et le farming intensif sont au cœur de l’expérience, c’est un peu léger.
Cependant, il est important de noter que j’ai passé un très long moment dans la partie chasse, pour récupérer plein de matériaux en vue des augmentations d’armes et d’armures. Ce temps investi dans la traque répétée des monstres et la collecte de ressources pour le crafting est une composante essentielle et addictive du jeu. Cela m’a permis également de voir une différence de dégâts significative une fois les armes augmentées, réduisant considérablement le temps mis à éliminer les monstres les plus coriaces. La satisfaction de voir son arsenal s’améliorer et de sentir cette montée en puissance est bien présente.
Une fois la quête principale achevée, la motivation à continuer s’amenuise rapidement pour ceux qui ne sont pas adeptes du farming pur. Le bestiaire limité signifie moins d’armures et d’armes à confectionner, et donc moins d’objectifs à atteindre pour optimiser son équipement. Les Karakuri offrent certes des possibilités de progression, mais sans la diversité de monstres pour les mettre à l’épreuve dans des situations variées, l’intérêt diminue. L’absence de mises à jour de contenu supplémentaires sur les autres plateformes laisse présager un avenir similaire pour cette version Nintendo Switch 2, ce qui signifie que le jeu restera probablement figé dans son état actuel. Pour les chasseurs vétérans habitués à des centaines d’heures de jeu sur des titres similaires, Wild Hearts S pourrait laisser un goût d’inachevé une fois le générique de fin déroulé, à moins d’aimer farmer sans relâche.




LE VERDICT : UN CHASSEUR EN CHANTIER, MAIS QUI SAUVE L’HONNEUR
Sans être une catastrophe absolue, on comprend aisément pourquoi Wild Hearts n’a pas réussi à s’imposer sur les consoles de salon. Il est visuellement dépassé là où ses concurrents excellent. Son bestiaire est désespérément maigre, surtout comparé aux colosses du genre (et même aux productions antérieures du studio). Mais avant tout, le sentiment de jouer à une copie à peine masquée de ses rivaux est omniprésent.
Wild Hearts S reste malgré tout une option pour les fans de chasse sur Nintendo Switch 2. Il vous occupera une quarantaine ou une cinquantaine d’heures si vous farmez un peu. Malheureusement, le jeu étant déjà abandonné en termes de contenu sur les autres plateformes, il est illusoire d’espérer des ajouts futurs, laissant un sentiment d’inachevé. Omega Force, cependant, sauve la mise grâce à un gameplay nerveux et efficace, qui, bien que parfois redondant (une marque de fabrique du studio), reste plaisant. Malgré ses faiblesses, je trouve plaisir à y jouer et à y retourner sans problème.
À défaut d’un Monster Hunter flambant neuf et exclusif sur la nouvelle console de Nintendo, Wild Hearts S permet de s’adonner à la chasse aux gros monstres sur Nintendo Switch 2. Mais cette expérience a un coût : celui d’une copie imparfaite, aux graphismes obsolètes et au contenu limité. À 49,99 €, le rapport qualité-prix est discutable.
Si vous pouvez faire l’impasse sur le côté visuel qui est dépassé et le manque de barre de vie des ennemis, vous passerez tout de même un très bon moment avec le titre 🙂
TWILIGHT WARS : L’avenir de la résistance se dessine – La Pause Geek
CE QUI NOUS A PLU :
- Un Monster Hunter Like sur Nintendo Switch 2 (une niche encore peu explorée sur la console !)
- L’ambiance japonaise féodale est superbement retranscrite et immersive 🇯🇵
- 8 types d’armes distincts, offrant une bonne variété de styles de jeu
- Un gameplay nerveux, efficace et agréable, magnifié par l’intégration des Karakuri
- Les monstres et les personnages sont bien réalisés
- Le jeu est fluide la plupart du temps en FPS
- Malgré ses défauts, le jeu reste plaisant et y revenir est facile.
- La progression de l’équipement est gratifiante et se ressent en combat.
CE QUI NOUS A MOINS PLU :
- Un sentiment de déjà-vu et d’inspiration non dissimulée BEAUCOUP TROP PRÉSENT !
- Trop de mécaniques « enrobées » qui dissimulent un classicisme complet, manquant cruellement d’originalité
- Un roster de monstres dramatiquement trop faible pour un jeu du genre 📉
- Un contenu global du coup trop léger, limitant la durée de vie à long terme
- Visuellement, le jeu n’est clairement pas à la hauteur de la Nintendo Switch 2
- Les décors sont vides et les ombres pixelisées
- En mode portable, le jeu « pique les yeux »
- Des chutes de framerate ici et là, plus flagrantes en portable
- Le personnage est trop lent pour enchaîner attaque et esquive efficacement
- Impossibilité d’afficher la barre de vie des ennemis
- Une histoire prétexte totalement inintéressante, qu’on zappe sans remords
- Des dialogues franchement peu inspirés et des doublages qui manquent de conviction
- Des bugs et glitchs persistants, qui nuisent à l’immersion
- Un jeu clairement pensé pour le multijoueur, rendant certains combats solo frustrants.
TWILIGHT WARS : L’avenir de la résistance se dessine – La Pause Geek
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