Développé par le talentueux studio Fallen Tree Games Ltd et édité par le toujours surprenant Microids, The Precinct débarque sur nos PS5 avec une ambition aussi rafraîchissante qu’une gorgée d’eau glacée après une course-poursuite haletante : renverser les codes établis du genre GTA-like. Fini les virées criminelles à la Bonnie et Clyde, les règlements de compte avec la mafia qui sentent le soufre et le cigare, ici, on enfile l’uniforme flambant neuf, on cire les godasses jusqu’à ce qu’elles brillent comme un miroir, et on patrouille les rues. Accrochez-vous, car l’expérience de flic des années 80 dans la tentaculaire Averno City est aussi grisante qu’un donut tiède fraîchement livré par la boulangerie du coin… et parfois aussi frustrante qu’une file d’attente interminable à la préfecture pour renouveler ses papiers.

Disponible au tarif de 29,99 €, le jeu se positionne comme une proposition à l’excellent rapport qualité-prix, du moins sur le papier.

Nous tenons à adresser un vibrant coup de klaxon (de sirène, même !) aux équipes de Fallen Tree Games Ltd. Leur générosité à nous fournir un code de jeu a grandement facilité la rédaction de cet article. Sans eux, nous aurions dû braquer une banque pour nous procurer le titre… et ça, même Nick Cordell n’aurait pas approuvé !

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AVERNO CITY, LE BAC À SABLE DU BON FLIC

Bienvenue à Averno City, une métropole tentaculaire où les néons clignotent plus vite que votre patience en heure de pointe et où les gangs pullulent comme les pigeons sur la Place de la Concorde un jour de distribution de miettes. Dans ce décor urbain foisonnant de vie et de vices, vous incarnez Nick Cordell, une jeune recrue fraîchement émoulue de l’académie de police, prêt à faire régner l’ordre avec une naïveté touchante et une détermination à toute épreuve. La vue isométrique, un clin d’œil assumé aux premiers épisodes cultes de Grand Theft Auto, nous plonge immédiatement dans cette ambiance rétro délicieusement sombre, inspirée des polars des années 80 et 90. Cette immersion est sublimée par un cycle jour/nuit dynamique qui fait évoluer l’éclairage de la ville de l’aube au crépuscule, une météo capricieuse qui transforme les rues en patinoire ou en torrent, et des effets de lumière soignés qui feraient pâlir de jalousie un plateau de série policière de l’époque. L’atmosphère sonore n’est pas en reste, avec une bande-son immersive qui colle parfaitement à l’ambiance et des doublages de qualité (VOSTFR) qui renforcent ce sentiment délicieux de voyager dans le temps, un casque sur les oreilles et un flingue réglementaire dans l’étui.

The Precinct se présente comme un véritable bac à sable policier, offrant une liberté d’action rarement vue dans ce type de jeu. Chaque nouvelle journée débute par un choix crucial qui déterminera le ton de votre patrouille : opter pour une patrouille à pied pour flâner et distribuer des amendes de stationnement à des citoyens probablement innocents (un classique indémodable), vous lancer en voiture pour des courses-poursuites effrénées dignes des scènes d’action les plus mythiques de Starsky & Hutch, ou même prendre les commandes d’un hélicoptère pour une vue imprenable sur le chaos ambiant et des interventions aériennes spectaculaires. Les premières heures de jeu sont un pur délice. On se prend rapidement au jeu, on découvre les mécaniques de gameplay avec une curiosité enfantine, on intercepte les malfrats avec un zèle inouï, et on intervient sur des braquages qui, avouons-le, nous donnent un petit frisson d’adrénaline jubilatoire. C’est un peu comme Police Simulator, mais avec une touche d’arcade en plus, plus de classe, et surtout, sans les tracas administratifs et la paperasse du monde réel qui pourraient transformer l’expérience en cauchemar bureaucratique. On patrouille, on patrouille, on patrouille… et c’est là que le donut commence, malheureusement, à sentir un peu le réchauffé.

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UN RÉGAL POUR LES YEUX ET LES OREILLES (MAIS PAS TOUJOURS)

Visuellement, The Precinct sur PS5 est une vraie réussite dans son approche artistique. La vue isométrique est un choix audacieux qui paye, offrant un niveau de détail surprenant pour une telle perspective. Averno City est une ville vivante et respirante, avec une densité de circulation piétonne et routière qui donne l’impression d’être réellement au cœur de l’action. Les effets de lumière soignés, notamment le soir avec les néons scintillants et les phares des voitures qui balayent l’asphalte humide, créent une ambiance néo-noir parfaite pour ce polar vidéoludique. Les modèles de véhicules et de personnages sont fidèles à l’esthétique des années 80, et le design global dégage une atmosphère unique et captivante.

Côté sonore, c’est également une réussite. La bande-son est immersive, avec des musiques qui évoquent parfaitement les films policiers de l’époque, ajoutant une couche d’authenticité indéniable. Les sirènes hurlantes, les crissements de pneus, les dérapages contrôlés (ou pas) des voitures, et les bruits d’ambiance de la ville contribuent grandement à l’immersion. Les doublages (VOSTFR) sont de bonne facture, renforçant la personnalité des différents protagonistes et des intervenants. C’est un véritable régal pour les sens qui vous plonge au cœur de l’action et vous fait oublier, l’espace d’un instant, les petits défauts du jeu. Malheureusement, même cette réussite visuelle et sonore ne peut masquer l’IA défaillante et les bugs techniques qui viennent, comme des mouches, gâcher ce festin.


UN SCÉNARIO, POUR QUOI FAIRE ?

Si vous êtes à la recherche d’une intrigue complexe, de personnages profonds et de rebondissements scénaristiques qui vous tiendront en haleine jusqu’au bout de la nuit, nous vous conseillons de passer votre chemin, ou du moins, de prévoir un bon roman à côté pour les moments de creux. The Precinct se concentre sur l’essentiel, l’essence même du travail de policier : coffrer les vilains qui s’amusent à semer le désordre et démanteler les deux gangs qui infestent Averno City, ces fléaux urbains qui semblent pulluler plus vite que les mauvaises herbes dans un jardin non entretenu. Certes, une petite intrigue secondaire fait son apparition un peu plus tard dans l’aventure pour pimenter légèrement les choses et apporter une nuance bienvenue à la routine des patrouilles, mais elle ne sert finalement que de prétexte pour relancer la machine à patrouiller.

On est clairement dans le rôle du flic un peu « couteau suisse », qui gère toutes les situations avec un certain brio, parfois avec élégance et professionnalisme, mais souvent en mode bulldozer, causant au passage un petit désordre collatéral (on y reviendra, promis !). C’est un GTA-like, oui, mais avec la violence gratuite en moins et les bavures policières, étonnamment, bien moins punies que dans la réalité. Un GTA-like censuré, en somme, mais avec une approche plus fun et décomplexée de l’ordre public.

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LA LOI, MAIS PAS TROP QUAND MÊME

Contrairement à ses cousins criminels où la destruction est reine, The Precinct vous met face à vos responsabilités, ou du moins, à une version édulcorée de celles-ci. Rouler sur des passants innocents ou ouvrir le feu sur des civils sans raison valable ? C’est la fin de la journée assurée, et un retour prématuré au poste pour une bonne engueulade avec le chef ! Cependant, la flexibilité est de mise et le réalisme n’est pas toujours le maître mot. Griller les feux rouges sans sourciller, rouler à contresens sur l’autoroute, et même traverser des clôtures et des jardins privés pour intercepter un suspect en fuite est non seulement toléré, mais presque encouragé par le système de jeu. C’est tout à fait naturel et même attendu dans The Precinct, une petite incohérence qui prête à sourire. L’usage de la force, lui, doit rester proportionné à la gravité des infractions constatées. On commence par la verbalisation pour les délits mineurs, on passe à l’arrestation en cas de refus d’obtempérer, et on ne recourt aux armes à feu qu’en dernier recours, lorsque la situation l’exige vraiment. C’est ce savant équilibre entre le respect des procédures et une certaine liberté d’action qui rend le gameplay intéressant et parfois hilarant. On doit être un flic irréprochable sur le papier, mais qui n’a pas peur de faire une petite folie, de provoquer un peu de chaos contrôlé pour le bien supérieur de la justice. Et ça, mesdames et messieurs, c’est drôle !

Chacune de vos interventions est évaluée avec soin selon les méthodes employées lors de leur accomplissement. Ces évaluations représentent l’unique source d’expérience et influent donc directement sur la progression de votre personnage. Si les infractions relevées sont cohérentes avec le délit rapporté et que vous agissez selon les règles, vous gagnez de l’expérience à foison. En revanche, se tromper de comportement face à une infraction, comme verbaliser un braqueur armé au lieu de l’arrêter, fera baisser l’expérience engrangée, et vous vaudra probablement une bonne leçon. Grimper les échelons de la police vous permet d’accéder à de nouvelles armes plus performantes et à de nouveaux véhicules rutilants (même si, avouons-le, on peut « réquisitionner » à peu près n’importe quel bolide qui passe dans la rue pour le bien de l’enquête, et c’est très satisfaisant !). Un arbre de compétences est également de la partie, vous permettant d’améliorer votre dur labeur de policier en octroyant de meilleurs stats de vie, d’endurance ou d’amélioration de véhicule et de système d’intervention. Si vous ne l’aviez pas encore compris, The Precinct est donc plutôt un jeu bac à sable où nous jouons les gentils flics, avec quelques missions scénarisées qui nous sortent de notre quotidien de patrouilleur. On passe un bon moment à arpenter la ville et à débusquer les malfrats, mais la boucle de gameplay, aussi amusante soit-elle, s’essouffle assez vite après une douzaine d’heures de jeu.

The-Precinct_NeoNoir-City [AVIS] THE PRECINCT : La loi, Le chaos, le Verdict !


LE GRAIN DE SABLE DANS LE MOTEUR

Malgré les qualités indéniables du concept et l’attrait de son ambiance, la boucle de gameplay, aussi amusante soit-elle au début, tend à s’essouffler après une douzaine d’heures. On se retrouve parfois à tourner en rond, même si les multiples événements aléatoires sont variés et diablement bien pensés pour briser la routine. Par exemple, alors que l’on est en train de donner une simple contravention pour stationnement gênant, un braquage peut avoir lieu au coin de la rue, une fusillade entre les gangs peut éclater au carrefour d’à côté, ou encore on surprend une vente de produit stupéfiant en pleine rue. De ce point de vue, il n’y a vraiment rien à redire sur la diversité des crimes potentiels et la vie qui fourmille dans Averno City.

Le gros point noir, et là, on quitte le ton léger pour un constat plus… sévère : la technique. Graphiquement, c’est très correct sur PS5, l’ambiance est indéniablement là, et les graphismes sont soignés pour un jeu de ce genre. Mais les finitions ? C’est une autre histoire, qui vire parfois au cauchemar. L’IA de nos collègues policiers est un véritable sketch, digne d’une comédie absurde. Votre coéquipier qui vous tire dessus au taser par accident (oui, ça arrive !), qui court à l’opposé de la scène de crime sans raison apparente, qui arrête les criminels sans vous faire profiter de l’XP (le salaud !), et qui, en gros, nous gêne plus qu’autre chose… C’est à se demander si Fallen Tree Games n’a pas recruté les flics de Poudlard, version maladroite. Les autres patrouilles, censées nous apporter un soutien précieux lors des courses-poursuites endiablées, foncent régulièrement dans les bâtiments ou se rentrent dedans, créant un carambolage général digne d’un film catastrophe hollywoodien. Sans parler des bugs de collisions qui font voler votre voiture à travers la carte comme une balle de flipper, des crashs du jeu à répétition qui vous ramènent au menu de la PS5 sans crier gare, et d’autres petits bugs qui viennent sérieusement entacher l’expérience globale. On croise les doigts très fort pour une mise à jour promis par les développeurs, espérant qu’il viendra corriger une bonne partie de ces problèmes cités et offrir une expérience plus stable.

The-Precinct_Helicopter-1 [AVIS] THE PRECINCT : La loi, Le chaos, le Verdict !


BILAN : LA PATROUILLE VAUT-ELLE LE COUP ?

The Precinct est un pari audacieux, une véritable bouffée d’air frais dans le genre du GTA-like en inversant les rôles avec brio. L’ambiance rétro est superbement rendue, le concept de flic « bac à sable » est grisant, et la variété des situations de patrouille maintient un intérêt certain pour le joueur. On se prend vraiment au jeu du gentil flic qui, parfois, doit provoquer un peu de chaos dans le processus pour faire régner l’ordre.

Cependant, le manque de profondeur scénaristique, la répétitivité qui s’installe malgré tout après quelques heures, et surtout, une IA défaillante couplée à des problèmes techniques notables viennent malheureusement ternir le tableau. The Precinct est une simulation arcade de policier qui offre de bons moments de fun, à condition de ne pas chercher plus loin qu’un défouloir occasionnel et de savoir pardonner ses petits défauts. C’est un jeu que l’on appréciera pour son concept original, son ambiance unique, et son prix accessible de 29,99 €, en espérant sincèrement que les futurs correctifs viendront gommer les scories techniques pour une expérience plus fluide et agréable.

  • On a aimé :
    • la variété et le dynamisme des interventions
    • une ambiance rétro des années 80 réussie et immersive
    • le concept de flic « bac à sable » est très prenant et amusant
    • le tarif accessible de 29,99 €

  • On n’a pas aimé :
    • le gameplay répétitif sur la durée, malgré les efforts
    • l’ia défaillante de nos collègues policiers (sérieusement, ils nous agacent !)
    • beaucoup trop de bugs techniques et de crashs fréquents
    • un manque de profondeur narrative

The Precinct : Une patrouille fun, mais qui mérite un bon coup de polish pour briller de mille feux. Alors, prêt à enfiler l’uniforme et à faire régner la loi à Averno City, quitte à provoquer quelques carambolages au passage ?

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By Domi

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